Acceptabilité sociale: sans oui, c'est non
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ParMarie-Ève Maillé (Auteur), Pierre Batellier (Auteur)
Livre numérique
- Éditeur québécois
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L’acceptabilité sociale existait bien avant qu’on en parle, mais elle portait simplement d’autres noms: conflit, controverse, opposition, crise, débat, appui populaire... Depuis une dizaine d'années, cet enjeu est au cœur des débats sociaux et politiques entourant les grands projets de développement, du Plan Nord à Énergie Est, en passant par l'éolien et le gaz de schiste. Mais qu'est-ce que l'acceptabilité sociale, au juste? S'agit-il d'une nouvelle stratégie pour «fracturer le social afin de mieux l’exploiter»? Que recouvre cette notion un peu fourre-tout?
Bien que le gouvernement du Québec ait publié en 2017 des Orientations en matière d’acceptabilité sociale, le terme n’est à ce jour inscrit dans aucune loi. Dans la sphère publique, son utilisation évacue les nuances et tend à réduire les éléments du débat à des caricatures, ce qui mine la capacité d’agir des citoyen.ne.s et renforce le pouvoir des élites économiques et politiques.
Avec beaucoup de rigueur et une bonne dose d’humour, Pierre Batellier et Marie-Ève Maillé nous invitent à un exercice de déconstruction des dichotomies présentes dans le discours entourant l’acceptabilité sociale: les promoteurs et les opposants; les «pour» et les «contre»; les gens concernés et les opportunistes (ou la représentativité à géométrie variable); l'égoïste et le bon citoyen (ou le syndrome du «pas dans ma cour»); les faits et les opinions; la rigueur et les émotions; la majorité et la minorité; le conflit et la paix sociale; ce qui compte et ce qui se compte… sans oublier un angle mort important dans le débat: les femmes.
Il est grand temps de penser l’acceptabilité sociale des grands projets de développement autour du dialogue, de la confiance et du consentement collectif. Parce que, même en ce qui concerne le territoire, sans oui, c'est non...
Doctorant en sciences de l’environnement à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Pierre Batellier est chargé de cours en « Responsabilité sociale de l’entreprise » à HEC Montréal.
Table des matières
| Acceptabilité sociale: sans oui, c'est non | 1 |
|---|---|
| Crédits | 8 |
| Table des matières | 9 |
| Liste des abréviations | 13 |
| Introduction – Un exercice de déconstruction | 15 |
| La nature a horreur du vide | 18 |
| Un chantier pour les amis | 19 |
| Une succession de mobilisations citoyennes | 24 |
| Le dialogue social en panne | 25 |
| Dix oppositions à déconstruire | 28 |
| Chapitre 1 – Les promoteurs et les opposants | 33 |
| La carte et le territoire | 34 |
| Proposer une alternative : une condition pour s’opposer à un projet | 36 |
| S’opposer, un bien vilain défaut | 38 |
| Les opposants professionnels | 42 |
| Le « vrai » militant professionnel | 46 |
| Astroturfing : le militant qui n’existe pas | 50 |
| Chapitre 2 – Les « pour » et les « contre » | 54 |
| Les nuances de gris de la réponse du public | 55 |
| La majorité silencieuse, historiquement populiste | 57 |
| Mal interpréter le silence | 58 |
| Écouter le silence | 60 |
| Le jeu des cinq familles du « ni pour ni contre » | 65 |
| La possibilité d’un peut-être | 70 |
| Chapitre 3 – Les gens concernés et les opportunistes | 72 |
| Faire disparaître les voix discordantes comme par magie | 74 |
| La représentativité à géométrie variable | 75 |
| Les échelles du social | 76 |
| L’exclusion sélective | 78 |
| Chapitre 4 – L’égoïste et le bon citoyen | 99 |
| « Pas dans ma cour », soit, mais encore ? | 100 |
| Quelques postulats du PDMC | 101 |
| Un phénomène en croissance au Québec ? | 106 |
| Le PDMC n’est pas une explication | 111 |
| Le piège des compensations financières | 113 |
| Une réponse simpliste à un phénomène complexe | 114 |
| Le PDMC comme bâillon social | 116 |
| Chapitre 5 – Les faits et les opinions | 119 |
| Le prétendu fossé entre les ignorants et ceux qui savent | 121 |
| Le processus de création de sens | 123 |
| La proximité de l’information | 124 |
| Le manque d’information comme argument | 127 |
| L’information comme pouvoir | 127 |
| Le mythe de la science consensuelle et pacificatrice | 130 |
| La science du risque | 133 |
| La présomption de compétence | 135 |
| Le rôle de l’ignorance | 138 |
| La recherche conjointe d’information | 140 |
| Chapitre 6 – La rigueur et les émotions | 142 |
| Disqualifier l’émotivité pour asseoir son pouvoir | 143 |
| Les émotions pour les nuls | 146 |
| Contrôler ses émotions pour participer au débat | 148 |
| Les émotions ne sont pas l’apanage des citoyens | 150 |
| Les émotions dans le conflit | 152 |
| Chapitre 7 – La majorité et la minorité | 161 |
| Quelle majorité ? | 162 |
| Le diktat du nombre | 164 |
| Les dangers du consensus mou | 167 |
| Seigneur, donnez-nous notre référendum de ce jour | 168 |
| La minorité qui compte | 173 |
| Chapitre 8 – Le conflit et la paix sociale | 176 |
| Le conflit comme impact social | 177 |
| Le conflit pour entrer dans le débat | 183 |
| Le conflit pour envisager le champ des possibles | 185 |
| Le conflit, révélateur d’un besoin de nouvelles règles du jeu | 188 |
| Le conflit pour être plus intelligent | 190 |
| Chapitre 9 – Des hommes et d’autres hommes | 194 |
| Décider entre hommes | 196 |
| Des effets méconnus et non documentés | 197 |
| Les impacts genrés du développement régional | 199 |
| Entendre les voix des femmes | 203 |
| Des femmes, pionnières et radicales | 206 |
| L’outil qui ne servait jamais | 207 |
| Chapitre 10 – Ce qui se compte et ce qui compte | 209 |
| L’offre qu’on ne peut refuser : la création d’emplois ! | 212 |
| Sans emploi ? Tais-toi ! | 215 |
| L’effet de halo des grands projets industriels | 216 |
| Les nécessaires nuances des retombées positives | 219 |
| Et les retombées négatives ? | 226 |
| L’art de choisir le bon outil | 233 |
| À quoi bon mesurer si on ne sait pas ce qu’on fait ? | 235 |
| Les promesses d’un nouveau Bureau | 237 |
| Conclusion – Consentement, dialogue et rôle de l’État | 240 |
| La fin des mauvaises habitudes | 241 |
| Sans oui, c’est non, aussi pour le territoire ! | 244 |
| La nécessité d’un dialogue | 247 |
| Le rôle clé de l’État | 249 |
| Un constat et un regret | 257 |
| Annexe – Projet éolien de l’Érable : récit d’un gâchis | 259 |
| Marquer son territoire | 262 |
| L’appel d’offres, ou une des raisons du problème | 265 |
| Qui veille à la salle du conseil ? | 270 |
| En route vers le conflit social | 277 |
| Le syndrome « Pas dans ma cour ! » | 286 |
| Une communauté déchirée | 289 |
| Les moulins des temps modernes | 293 |
| Les impacts sociaux, parent pauvre des études d’impact environnemental | 301 |
Accessibilité
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Biographies des auteurs
À propos de Marie-Ève Maillé
Spécialisée dans l’évaluation des impacts sociaux des grands projets, Marie-Ève Maillé est professeure associée au CINBIOSE (Centre de recherche interdisciplinaire sur le bien-être, la santé, la société et l’environnement) de l’UQAM.
À propos de Pierre Batellier
Pierre Batellier est chargé de cours en Responsabilité sociale de l’entreprise à HEC Montréal et doctorant en Sciences de l’environnement à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
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Avis et commentaires
Compléments
Détails du livre
- Éditeur
- écosociété
- Catégories
- Sciences politiques et théorie, Politique environnementale et protocoles, Administration publique
- Parution
- Avril 2017
- Pages
- 308
- Chapitres
- 97
- Langue
- Français
- ISBN Papier
- 9782897192969
- ISBN PDF
- 9782897192976



