La sociologie historique

Traditions, trajectoires et débats

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  • Quebec publishers

Cette introduction à la sociologie historique constitue une somme unique en langue française sur les traditions, trajectoires et débats au cœur des développements de ce champ d’études. De façon claire et cohérente, l’auteur aborde la sociologie historique à la fois comme un carrefour disciplinaire, un ensemble de convictions méthodologiques ainsi que comme un espace de débats traversé par différentes traditions théoriques et un certain nombre d’objets. En faisant dialoguer les classiques et la recherche contemporaine, il met l’accent sur des contributions qui permettent de problématiser l’historicité du social et du politique. Il adopte une conception ouverte de la sociologie historique qui met en relation les intuitions théoriques de Karl Marx et de Max Weber en les situant par rapport à l’héritage d’Adam Smith. Il tisse également des liens avec des disciplines voisines, notamment la science politique et l’histoire sociale et globale. Si l’ouvrage peut aider à combattre, d’une part, un traitement positiviste et anhistorique du monde social et, d’autre part, les écueils d’un relativisme faussement sophistiqué, il aura atteint ses objectifs.

L’ouvrage de Dufour fait un travail inestimable en démontrant la portée explicative de la sociologie historique. Il offre une introduction compréhensive et systématique à ce champ. Il n’y a présentement aucun ouvrage similaire en français, ce qui est à la fois frappant et dommage.

– Bruce Curtis, professeur de sociologie à l’Université Carleton

L’ouvrage m’apparaît non seulement unique en langue française, mais il constitue un véritable tour de force. Très peu d’ouvrages couvrent autant d’auteurs américains, européens et canadiens dans un style aussi clair et avec un tel souci de documenter les développements du champ. Je suis certain que l’ouvrage va constituer le texte de référence dans le monde francophone pour les années à venir.

– Benno Teschke, professeur de relations internationales à la Sussex University

Cet ouvrage, extrêmement complet et fouillé, nous propose de revenir aux origines de la sociologie historique, d’en discuter les frontières mouvantes et les développements récents. Il a surtout le mérite d’insister sur les généalogies des concepts et des approches, ce qui permet de mettre en perspective les débats contemporains qui apparaissent trop souvent fragmentés et où les liens avec le développement et les évolutions des disciplines mères, comme la sociologie et l’histoire, se perdent.

– Pascale Dufour, professeure de science politique à l’Université de Montréal

Table of contents

Table of contents
Couverture 1
présentation de la collection Politeia 6
Remerciements 9
Table des matières 11
Liste des tableaux 17
Introduction 19
La sociologie historique comme carrefour (in)disciplinaire 21
Des convictions méthodologiques 23
Des traditions théoriques 26
Des thèmes classiques 27
Les objectifs et particularités de l’ouvrage 29
Chapitre 1 - La sociologie historique : trajectoires et débats 33
1.1. La sociologie historique avant le « retour » de la sociologie historique 34
1.2. La sociologie de Talcott Parsons et son rapport à l’histoire 42
1.3. Après Parsons : de l’amnésie méthodologique à l’imagination sociohistorique 44
Lectures complémentaires 56
Chapitre 2 - La sociologie historique : questions de méthode 57
2.1. La causalité et l’individualité historique des explanandum 62
2.2. Le holisme, l’individualisme méthodologique et les processus structurés 68
2.3.Les méthodes comparatives en sociologie historique 80
2.4. Les comparaisons universalisantes et individualisantes 81
2.5. Les stratégies comparatives et les conceptions du développement 85
Conclusion 103
Lectures complémentaires 104
Chapitre 3 - Les classes sociales, les relations sociales de propriété et la famille 105
3.1.Les classes sociales chez Marx et Weber 107
3.2.Les classes sociales dans l’histoire sociale 121
3.3.Les classes et les sexes 129
3.4.La propriété, la famille et le mariage 135
Conclusion 148
Lectures complémentaires 149
Chapitre 4 - Le pouvoir social et le processus de formation étatique 151
4.1.Les considérations et les définitions préalables 153
4.2.Le pouvoir social 159
4.3.L’État patrimonial 164
4.4.Le processus de centralisation 171
4.5.L’autonomie de l’État 184
4.6.Le principe de souveraineté 194
4.7.La bureaucratisation 212
4.8. La catégorisation, la communalisation et l’exclusion 218
Conclusion 228
Lectures complémentaires 229
Chapitre 5 - De Adam Smith à Robert Brenner ou le débat sur la transition au capitalisme 231
5.1. Max Weber : une histoire universelle de l’économie et de la société 235
5.2.Les critiques de la sociologie historique comparative de Weber 239
5.3.La théorie du système-monde 242
5.4. Vers un décentrement de l’analyse des tendances macrohistoriques globales 247
5.5.Le système-monde, le colonialisme et les Lumières 249
5.6. Robert Brenner et la théorie des relations sociales de propriété 254
5.7. Le monde atlantique et l’esclavage dans la transition au capitalisme 265
5.8.L’histoire globale et le retour de l’Asie 278
Conclusion 284
Lectures complémentaires 286
Chapitre 6 - La sociologie historique des révolutions et des conflits sociaux 287
6.1. La révolution bourgeoise dans la théorie libérale et marxiste 290
6.2. La Guerre civile américaine : une révolution bourgeoise ? 298
6.3. Les analyses stato-centrées des révolutions 302
6.4. Révolutions négociées 310
6.5. Les mouvements sociaux et politiques du conflit 314
Conclusion 329
Lectures complémentaires 330
Chapitre 7 - La sociologie historique des régimes politiques 331
7.1.La citoyenneté et la démocratie 334
7.2.L’espace public 340
7.3.La variation des régimes : origines et facteurs 345
7.4. Les mécanismes mésosociologiques de la démocratisation 353
7.5.Le débat sur le capital social et la société civile 360
7.6.Les démocraties ancienne et moderne 367
Conclusion 371
Lectures complémentaires 371
Chapitre 8 - La sociologie historique des pratiques nationalistes 373
8.1.Marx et Weber sur la nation et le nationalisme 374
8.2.La formation du champ 379
8.3. Le virage mésosociologique dans l’étude du nationalisme 381
8.4. La communalisation, la clôture sociale et la communauté imaginée 385
8.5. Le nationalisme, l’industrialisation et les classes sociales 388
8.6.Le développement inégal et les trajectoires croisées 394
8.7. L’autorité et la légitimité : pratiques impérialistes et pratiques nationalistes 405
8.8. Les empires et les États nationaux : catégorisation et autoreprésentation 409
Conclusion 414
Lectures complémentaires 415
Bibliographie 417
Dans la collection Politeia 477
Quatrième de couverture 480