Exporter le New Deal
Les normes du travail dans la politique commerciale des États-Unis
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ParSylvain Zini (Auteur)
Livre numérique
- Éditeur québécois
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Le présent livre vise à expliquer les raisons de l’implication des gouvernements et des acteurs non-gouvernementaux américains dans la campagne visant à mettre en œuvre des clauses sociales dans les accords commerciaux. La clause sociale telle que défendue par les États-Unis est le fruit d’une tradition intellectuelle, politique et militante fortement ancrée chez eux : le libéralisme réformiste. Un réseau d’acteurs progressistes, la coalition travailleurs-libéraux, a défendu ce projet politique.
Durant les années qui ont suivi le New Deal, puis dans les années 1980, cette coalition a usé de son influence pour pousser à inclure des clauses sociales dans l’agenda commercial américain. Ce projet de clause sociale est intimement lié à deux principes à la base de la politique commerciale des États-Unis et du système commercial multilatéral (SCM) : la réciprocité et l’équité.
Malgré cet effort, les Américains ne sont jamais parvenus à intégrer la clause sociale dans l’agenda du General Agreement on Tariffs and Trade (GATT), puis de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Les États-Unis ont de ce fait été dirigés dans deux voies : le changement de forums et le bilatéralisme, et ce, avec des succès mitigés. Cette campagne a permis de faire progresser les droits des travailleurs dans la hiérarchie des priorités internationales. Toutefois, l’agenda de la clause sociale confronte encore la méfiance des pays en développement. Si la clause sociale a fait des progrès depuis 30 ans, l’agenda des entreprises continue lui aussi à avancer, ce qui fait que l’écart entre les droits de celles-ci et ceux des travailleurs est loin d’avoir été comblé.
Table des matières
| Couverture | 1 |
|---|---|
| Préface | 11 |
| Remerciements | 19 |
| Table des matières | 21 |
| Liste des encadrés, figures et tableaux | 29 |
| Encadré | 29 |
| Figures | 29 |
| Tableaux | 30 |
| Liste des sigles et acronymes | 33 |
| Introduction générale | 37 |
| Le débat théorique | 38 |
| Le débat politique | 41 |
| Plan de l’ouvrage | 43 |
| Chapitre 1 / Les institutions, les idées et les intérêts : Une économie politique internationale institutionnaliste | 47 |
| 1.1 /La place d’une clause sociale dans une économie mondialisée | 48 |
| 1.2 / Le protectionnisme déguisé, le néo-impérialisme ou la projection des préférences politiques ? Les approches existantes pour expliquer l’émergence de la clause sociale | 52 |
| 1.3 /Le cadre théorique : l’intégration des institutionnalismes | 56 |
| 1.4 /Les questions de recherche, les hypothèses et la méthodologie | 71 |
| Chapitre 2 / 1818-1970 : le salariat, le commerce et le progrès social, de la révolution industrielle aux Trente Glorieuses | 77 |
| 2.1 / La genèse des normes internationales du travail : une nécessaire harmonisation pour affronter la concurrence mondiale (1818-1944) | 78 |
| 2.2 /Les États-Unis, le commerce et les normes du travail : l’émergence d’un protectionnisme social (1860-1933) ? | 82 |
| 2.3 /Le New Deal, les normes du travail et le commerce international (1933-1944) | 85 |
| 2.4 / La planification de l’ordre international d’après-guerre et la place respective du commerce et des normes du travail | 90 |
| 2.5 /L’âge d’or du « libéralisme enchâssé » (1950-1970) | 98 |
| Conclusion | 104 |
| Chapitre 3 / 1974-1988 : Le retour des clauses sociales : la mobilisation des intérêts et l’institutionnalisation | 107 |
| 3.1 /La crise économique : un terreau fertile pour l’émergence d’un nouveau nationalisme économique ? | 108 |
| 3.2 / La loi commerciale de 1974 : un repli nationaliste des États-Unis ? | 111 |
| 3.3 /L’ère des régressions : néolibéralisme et nouvelle politique commerciale (1980-1984) | 117 |
| 3.4 /La meilleure défense, c’est l’attaque : la coalition travailleurs-libéraux et l’introduction d’une clause sociale | 121 |
| 3.5 / La pérennisation : les autres programmes préférentiels et la loi commerciale de 1988 | 135 |
| Conclusion | 141 |
| Chapitre 4 / 1986-1996 : going global ? L’internationalisation des discussions sur la clause sociale | 145 |
| 4.1 /Le cycle d’Uruguay, acte I : les négociations piétinent (1986-1990) | 146 |
| 4.2 /L’ALENA, de la contestation des travailleurs à l’inclusion d’une clause sociale | 154 |
| 4.3 /Le retour au multilatéralisme : la discussion sur les normes du travail à Marrakech et à Singapour (1994-1996) | 167 |
| Conclusion | 176 |
| Chapitre 5 / 1997-2000 - Clinton et la mondialisation à visage humain | 179 |
| 5.1 /Le changement de forums , acte I : le débat sur les normes fondamentales du travail à l’OCDE | 180 |
| 5.2 / Le changement de forums, acte II : la nouvelle orientation de l’OIT et la DDFT (1998) | 187 |
| 5.3 / Le social prime-t-il sur le commerce ? La montée des tensions : de l’absence de fast track à la Conférence de Seattle (1997-1999) | 196 |
| 5.4 / Un bilatéralisme progressiste ? Les accords bilatéraux avec le Cambodge et la Jordanie | 210 |
| 5.5 /L’héritage de l’administration Clinton : un programme social international étouffé par ses critiques | 214 |
| Chapitre 6 / 2001-2015 : l’ère de la polarisation. La politisation du lien entre commerce et travail | 217 |
| 6.1 /L’offensive républicaine : des clauses sociales amoindries | 218 |
| 6.2 /La revanche des libéraux : la Nouvelle politique commerciale pour l’Amérique (2007-2008) | 254 |
| 6.3 /La pérennité du nouveau modèle : les accords signés durant la présidence d’Obama (2008-2015) | 265 |
| Conclusion | 277 |
| Les clauses sociales américaines : quels progrès ont été réalisés ? | 281 |
| Conclusion / Clause sociale mondiale ou isolement américain ? : bilan d’une stratégie visant à humaniser la mondialisation | 281 |
| Les normes du travail : une priorité internationale ? | 301 |
| Bilan de la recherche : les États-Unis ont-ils gagné leur pari ? | 314 |
| Bibliographie | 325 |
| Le gouvernement américain | 325 |
| Les organisations internationales | 334 |
| Les organisations non gouvernementales | 338 |
| Sources secondaires | 339 |
| Quatrième de couverture | 358 |
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Biographies des auteurs
À propos de Sylvain Zini
Sylvain Zini, économiste et politologue, est membre du CEIM et chargé de cours à l’UQAM, à l’Université de Montréal et à l’Université du Québec en Outatouais (UQO).
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Compléments
Détails du livre
- Éditeur
- Presses De L'Université Du Québec
- Catégorie
- Gouvernement central / national / fédéral
- Parution
- Octobre 2016
- Pages
- 358
- Chapitres
- 58
- Langue
- Français
- ISBN EPUB
- 9782760545274
- ISBN Papier
- 9782760545250
