Le miasme et la jonquille

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À partir de 1750, on a peu à peu cessé, en Occident, de tolérer la proximité de l'excrément ou de l'ordure, et d'apprécier les lourdes senteurs du musc. Une sensibilité nouvelle est apparue, qui a poussé les élites, affolées par les miasmes urbains, à chercher une atmosphère plus pure dans les parcs et sur les flancs des montagnes. C'est le début d'une fascinante entreprise de désodorisation : le bourgeois du XIXe siècle fuit le contact du pauvre, puant comme la mort, comme le péché, et entreprend de purifier l'haleine de sa demeure ; imposant leur délicatesse, les odeurs végétales donnent naissance à un nouvel érotisme. Le terme de cette entreprise, c'est le silence olfactif de notre environnement actuel. Chef-d'œuvre de l'histoire des sensibilités, Le Miasme et la Jonquille a été traduit dans une dizaine de langues.

Table of contents

Table of contents
Avant-propos 10
PREMIÈRE PARTIE – RÉVOLUTION PERCEPTIVE OU L’ODEUR SUSPECTE 18
DEUXIÈME PARTIE – PURIFIER L’ESPACE PUBLIC 132
TROISIÈME PARTIE – ODEURS, SYMBOLES ET REPRÉSENTATIONS SOCIALES 204
CONCLUSION 338
NOTES 344
TABLE 428