Le dossier de ce numéro de Ciel variable, intitulé «Le pouvoir de l'intime», rassemble des portfolios d'Evergon, Raymonde April et Michele Pearson Clarke. Chez Evergon, on retrouve les grands tableaux allégoriques, autoportraits, paysages, collages de fragments et d’images et assemblages sculpturaux présentés lors de la récente exposition Théâtres de l’intime au MNBAQ. Son travail explore les nuances et les richesses de la culture homosexuelle. Chez Raymonde April, ce sont l’atelier, les lieux domestiques et le paysage qui servent de toile de fond à une traversée esthétique et relationnelle de son œuvre au sein de l’exposition Traversée. Quant à Michele Pearson Clarke, dans The Animal Seems to Be Moving et Quantum Choir, c’est un état de vulnérabilité devant la difficulté d’assumer une masculinité qui veut émerger et s’affirmer au grand jour qui est mis en scène. En somme, les trois artistes mettent de l’avant l’importance des enjeux de l’intimité dans leur relation au monde et dans leurs œuvres. C’est là que se joue une définition de soi qui passe par le biais de l’identification d’une communauté d’appartenance et l’affirmation d’une différence à la fois esthétique et existentielle. Le numéro présente aussi plusieurs compte-rendu d’expositions, et dans la rubrique Focus, des articles sur les photographes ukrainiens devenus photographes de guerre malgré eux, sur le travail photographique de Phyllis Lambert et celui de Fiona Tan autant photographique que vidéo.
