Le Retour de l'exil. Repenser le sens commun

Repenser le sens commun

Livre numérique

L’Occident s’est construit sur le rêve, devenu cauchemar, d’une rationalité capable de congédier définitivement les pulsions, de contrôler les affects et de domestiquer les corps. De ce geste est née la modernité, à partir de laquelle l’homme s’est séparé de l’ensemble auquel il appartient. Bref, le rationalisme nous a conduits à une vision virile et conquérante de ce continent noir que nous avons nommé « nature ». L’époque qui s’ouvre marque le retour de l’exil. Après avoir écrasé et ignoré la fragilité du vivant, nous la voyons faire irruption dans notre quotidien sous les traits d’une pandémie et d’un écocide. Nous sommes liés et ne pouvons plus prétendre, en toute impunité, exister depuis un point de vue abstrait, de nulle part. La fragilité est expérience, non savoir hors-sol. À nous d’en tirer les leçons, d’inaugurer une pensée et un agir qui intègrent cet autre de la rationalité, qui est non pas l’irrationnel des relativismes identitaires ni l’hyper-rationalité de la machine algorithmique, mais un savoir qui se tisse au plus proche de nos sensations, de nos émotions et du vécu du corps : le sens commun.     

Table des matières

Table des matières
Couverture 1
Page de titre 5
Copyright 6
Dédicace 7
INTRODUCTION 9
CHAPITRE PREMIER. Une utilisation déraisonnable de la raison 21
CHAPITRE II. À qui s’adresse l’appel que nous lance l’époque ? 43
CHAPITRE III. Sens commun et pensée critique 67
CHAPITRE IV. Personne ne vit sur un volcan 87
CHAPITRE V. La caverne et l’homme du sens commun 111
CHAPITRE VI. Les dimensions sacrificielles de la modernité 127
CHAPITRE VII. Une volonté pathologique de cohérence 145
CONCLUSION. Le sens, le vivant et le commun 165
Table des matières 175

Compléments