La Langue est-elle fasciste ? Langue, pouvoir, enseignement

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Issue du romantisme, la modernité occidentale s'est construite par opposition avec le "classicisme", assimilé à un style de domination sociopolitique. Portée à l'excès, cette critique aboutit à la phrase fameuse de Roland Barthes, "la langue est fasciste", qui en dit long sur le contre-sens d'interprétation sur lequel se fonde cette critique.L'ouvrage d'Hélène Merlin-Kajman nous propose une tout autre vision du classicisme. La civilité qu'il a instaurée a eu pour fonction, dans la France du XVIIe siècle, de sortir de la violence des guerres civiles de religion pour instaurer une nouvelle forme de collectivité, qui se situerait au-delà des affrontements entre communautés.Il faut dénouer cette erreur historique pour purger la modernité de sa part mortifère, telle qu'elle s'exprime notamment à travers des formes de pédagogie qui, sous couleur de progressisme, se réduisent à donner une vision négative de la norme.

Table of contents

Table of contents
La Langue est-elle fasciste ? Langue, pouvoir, enseignement 1
Entrez sans frapper 11
1. Arsenal disjonctif et injonction contradictoire 19
2. La langue (française) serait-elle « fasciste » ? 43
3. La langue, « compagne de l’empire » 69
4. Enfin je, et tu, vinrent… 95
5. La nation : langue ou race ? 129
6. Méprise et répétition historiques 169
7. « Enfin Céline vint ! » 197
8. Marquage et sidération 227
Pour ne pas conclure 249
Notes 265
Bibliographie 387
Index des noms 403
Index des notions 409
Table 415