Bodo

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À l'origine était le wassan kara, une fête théâtrale dans la population haoussa de Zinder, au Niger. Il s'agit de représenter les événements politiques, avec les personnalités officielles du moment en les faisant jouer par des monsieur-tout-le-monde qui en sont les sosies. C'est ainsi que Bodo le colonisé tint le rôle de Baudot le colon, à la fin des années quarante. On ne peut pas confondre Bodo et Baudot, dont les noms sont homophones. Ils ne s'écrivent pas de la même façon. Des deux porteurs, l'un est noir et l'autre blanc. L'un nigérien, l'autre français. Pourtant, il y a des moments de leur vie où tous les deux sont africains, peut-être, où tous les deux sont européens. Qui est univoque? On ne peut pas confondre non plus Bodo, qui est Bodo le père, et Bodo, qui est Bodo le fils. Entre le Niger et la Champagne, entre Zinder ou Niamey et Colombey-les-Deux-Églises, il y a l'Indochine en guerre, les camps d'entraînement de guérilleros au Ghana, les paysages du grand fleuve, l'origine des hommes, les amours et les familles... Entre 1940 et aujourd'hui, un morceau de l'Afrique roman.

Table des matières

Table des matières
Bodo 1
Avertissement 8
PRÉFACE 10
PROLOGUE À NIAMEY EN 2005 16
I. LE WASSAN KARA DE LA VISITE OFFICIELLE DU PRÉSIDENT NIGÉRIAN OBASANJO À ZINDER EN 1978 24
II. VIE DE BAUDOT, JUSQU ’À BODO LE PÈRE 66
III. BODO SE FORME, 1965 88
IV. LE TOUT PREMIER DES HOMMES 138
V. BODO LE PÈRE S ’EN VA-T-EN GUERRE ET-T-EN INDOCHINE, 1950 164
ANNEXE DU CHAPITRE V 202
VI. TOUTES LES FEMMES DE BODO LE FILS 222
VII. DEUX RENCONTRES, 1968,1969 254
VIII. BODO : AÏEUX ET DESCENDANTS 286
IX. NIAMEY, ABIDJAN, 2005 326
ÉPILOGUE EN 2008 352

Compléments