Méchante langue

La légitimité linguistique du français parlé au Québec

Livre numérique

  • Éditeur québécois

Comment expliquer le fait que le français parlé au Québec n’ait pas le prestige accordé généralement à la langue française ? Chantal Bouchard a déjà brillamment abordé cette question dans La langue et le nombril, un livre qui a connu un succès critique considérable. Cette fois-ci, elle remonte aux sources. Tous les témoignages antérieurs à la Révolution française confirment que la langue parlée
au Canada ne se distinguait pas du français de l’époque. Mais alors que le Canada est coupé de ses racines, en France tout est bouleversé par la Révolution et une
nouvelle norme linguistique s’impose. Au surplus, cette norme est réglementée par une politique d’uniformisation
qui rend illégitime toute variation.

Voilà un livre finement argumenté et richement documenté désormais appelé à servir de référence.

Chantal Bouchard est linguiste et professeur au Département de langue et littérature françaises de l’Université McGill, à Montréal. Elle est l’auteur de La langue et le nombril : une histoire sociolinguistique du Québec et de On n’emprunte qu’aux riches : la valeur sociolinguistique et symbolique des emprunts. Elle a également publié l’édition critique d’oeuvres d’Alain Grandbois et de Louis Hémon.

Table des matières

Table des matières
Méchante langue 1
avant-propos 9
chapitre 1 13
Comment une langue perd sa légitimité 13
Hiérarchie, prestige et légitimité 19
La variation sociolinguistique au cours du xviiie siècle 41
La variation phonétique 47
Le français en Amérique 77
Prise de conscience : 1841-1842, la première querelle linguistique 89
La variation linguistique au Québec en 1841 99
La prononciation 99
À qui la faute ? 159
Et la suite… 161
bibliographie 167

Compléments